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Carrière

Laurence Anzai, le secret d’une success story

Publié le 28 novembre 2018


On ne sait pas comment qualifier Laurence ANZAI tant ses activités sont nombreuses. Guidée par la passion, elle multiplie les initiatives et les success stories, dans le commerce, l’écologie, ou la gastronomie. Elle raconte son parcours aussi dense que varié à Femmes de Polynésie

LE RÊVE DE TAHITI DEPUIS LA PLUS TENDRE ENFANCE

Originaire de Gap, dans les Hautes-Alpes, la petite Laurence avait demandé pour Noël, à l’âge de huit ans, une…. noix de coco ! Quand elle faisait des dessins, elle représentait des îles et des cocotiers. Et quand on lui demandait ce qu’elle voulait faire plus tard, elle répondait « je veux être Antoine et voyager », allusion à l’ex chanteur yéyé reconverti en globe-trotter à chemises fleuries, spécialiste des reportages sur les îles tropicales.

« je voyage : Irlande, Texas, Japon… »

Cette envie de voyage l’amène en Irlande où, adolescente, elle apprend l’anglais. Plus tard elle rencontre son futur mari, Kei, qui a la double nationalité américaine et japonaise. Avec lui, elle ira vivre deux ans à Austin, au Texas, puis le Japon pendant quatre ans où Laurence donne des cours de français et de cuisine française pas loin de Osaka. Déjà le goût de la cuisine…

RETOUR EN MÉTROPOLE, VACANCES EN POLYNÉSIE

Le couple retourne en métropole où Laurence passe un BTS tourisme, suivi d’un super job auprès de la célèbre chef Reine Sammut, auprès de qui elle apprend plein de choses. Et c’est à l’occasion de vacances que Laurence découvre la Polynésie.

« J’ai eu un véritable coup de foudre en découvrant Moorea »

Elle se souvient de ce moment où, à bord du ferry qui l’emmenait à Moorea, elle a eu ce choc face à l’île soeur et un véritable coup de foudre avec cette impression curieuse qu’elle pourrait faire quelque chose dans cette île voisine de Tahiti.
Du coup, elle et son mari déposent des CV car il ferait bon travailler dans un tel cadre. Le mari de Laurence trouve un job dans un magasin de perles, avec l’atout de parler japonais, et Laurence est embauchée au service relations clientèle dans un hôtel de Moorea.

« vous connaissez un endroit sympa pour manger ? »

c’est la question que lui posent régulièrement les clients désireux de sortir de l’hôtel. Si Laurence les renseigne, il n’empêche que cette question lui trotte dans la tête et fait germer l’idée de monter une roulotte, ce qu’elle fait avec la roulotte Lilikoi, située au PK 13,5 à Papetoai au début de la baie d’Opunohu.

Très vite, la roulotte est appréciée car elle propose des produits frais et des plats originaux que l’on ne trouve pas ailleurs, dont quelques spécialités japonaises. De plus, le fait de se mettre à son compte lui permet aussi de mieux s’occuper de ses trois enfants.

« on accueille les plaisanciers et les voileux »

Laurence note aussi que les nombreux plaisanciers de passage ont toujours des questions en arrivant à Moorea. Nouvelle idée dans son esprit fourmillant : monter une petite structure d’assistance aux bateaux, ce sera « lilikoi boat services ». Et la roulotte devient le repère des voileux, avec de grandes tables conviviales et le wifi pour leur permettre de communiquer et raconter leurs aventures sur les réseaux sociaux.

« j’adore relever de nouveaux défis »

Laurence est en permanente cogitation et adore se fixer de nouveaux challenges. Une nouvelle occasion se présente lorsque, pour un mariage, on lui propose de se charger de la restauration pour une centaine d’invités, tout cela se déroulant sur une plage, avec, à disposition, seulement deux barbecues et un tuyau !

Et c’est un succès ! Du coup elle monte aussi son activité de traiteur à domicile : « coconut traiteur », nouvelle corde à son arc. Sa réputation commence à être connue et elle a l’occasion de proposer ses services à Vincent Cassel, lors de son séjour pour tourner le film sur Gauguin.

Laurence est déjà bien occupée mais continue de cogiter. Et elle entend souvent qu’en Polynésie, les gens ne sont pas spécialement friands de bons produits originaux, alors ouvrir une épicerie fine, est-ce vraiment une bonne idée ?

L’ÉPICERIE FINE, LE SNACK ET UNE PHILOSOPHIE ÉCOLOGIQUE

Et c’est le tour de l’épicerie fine à Maharepa qui ouvre avec, là aussi, un succès immédiat. Un local qu’elle met gracieusement à disposition de gens qui proposent diverses initiatives, pour des dégustations ou des ateliers divers où l’on vient par exemple apprendre à fabriquer ses propres produits ménagers.

Et tout continue à s’enchaîner avec le dernier projet en date : un snack face au collège La Mennais. Le concept est simple : proposer des plats abordables et sains pour les élèves, toujours avec quelques originalités aux saveurs japonaises.

À ce souci « healthy », s’ajoute également la préoccupation écologique de recycler tous ses déchets, ce que Laurence fait grâce à Ikafish, qui fait du compost à partir de ses déchets verts. Le recyclage est une priorité et on peut venir au snack avec sa lunch box ou tout autre contenant.

Côté cuisine, Laurence a édité elle-même son premier livre de recettes et cherche actuellement un éditeur pour le deuxième. Et nous n’avons pas parlé de sa passion pour les randonnées dans cette belle île de Moorea…

LES PROJETS

Toutes ces activités composent déjà un emploi du temps bien rempli, et on pourrait penser que Laurence va en rester là. Ce serait mal la connaître puisque la dernière idée en gestation est de monter un éco-camping… des tentes écologiques, en harmonie avec la nature, avec un jardin potager. Et d’ailleurs Laurence lance un appel pour trouver un terrain pouvant accueillir ce projet à Moorea.

Laurence, une femme « multitâches », boulimique d’actions et résolument optimiste qui incite à se lancer dans des projets et qui remercie la CCISM avec qui monter un dossier est facile, avec différentes aides qui mettent le pied à l’étrier.

En comparaison de certains pays, Laurence estime que le système local des patentes est assez simple. En tout cas, elle a su parfaitement monter ses différents projets et son naturel couplé à son dynamisme et son optimisme font plaisir et pourraient très bien servir d’exemple à des jeunes voulant se lancer.

Laurent Lachiver
Rédacteur web
© Photos : Laurent Lachiver, Facebook Laurence Anzai

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