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Évasion

Hélène Leroyer-Goulet : la polyvalence dans le sang !

Hélène Leroyer-Goulet : la polyvalence dans le sang !

Publié le 2 octobre 2018

Finaliste de Miss France, tourdumondiste et organisatrice de défilés de mode, engagée dans l’humanitaire, organisatrice de régates, chargée de communication, éditrice web et aujourd’hui journaliste… c’est le parcours atypique de Hélène Leroyer-Goulet, arrivée au Fenua il y a 10 ans après un demi-tour du Monde à la voile. Elle raconte son histoire à Femmes de Polynésie.

UNE ÉTUDIANTE BRILLANTE ET DYNAMIQUE

Très vite, lorsqu’on connait Hélène, on se rend compte de son appétit d’action, de son dynamisme, toujours fourmillante d’idées. Elle commence ses études par une maîtrise de Lettres modernes pour devenir professeur de français. Mais assez vite le goût pour l’organisation d’évènements prend le pas. A côté de ses études, elle s’investit dans le bureau des étudiants. Monter des projets, chercher des partenaires, travailler en équipe lui plait.

« Je payais mes études en cumulant les boulots étudiants, notamment défilés de mode, hôtesse, animatrice commerciale… »

Les petits boulots d’étudiante ont conduit Hélène, jolie jeune fille, à faire des défilés de mode, au service de coiffeurs ou de créateurs. Une activité qui va la poursuivre longtemps dans des conditions qu’elle ne peut alors soupçonner. Puis elle se retrouve dans l’engrenage des concours de Miss : une amie lui propose de participer à un concours départemental : Miss Maine-et-Loire. Le haut du podium l’entraîne vers le niveau régional. Elle est élue Miss Anjou.

« Me voilà participante à l’élection de Miss France… »

L’étape suivante est l’échelon national, l’élection Miss France. Elle se retrouve dans les douze finalistes. Nous sommes en 2001, c’est le sacre d’Élodie Gossuin. Lorsqu’elle est interrogée par l’indéboulonnable Jean-Pierre Foucault, on lui demande ce qu’elle veut faire plus tard. Sa réponse est originale : avec une amie, elle veut faire un tour du monde de la Paix à travers la Mode, rassembler des robes de 40 créateurs autour du Monde, puis organiser avec toute une équipe des défilés pour aider des associations humanitaires dans la couture.

Défilé Mode sans frontières à Cholet, final robes de la paix de Michelle Gagnereau © Etienne Lizembard

UN CONCEPT ORIGINAL : « MODE SANS FRONTIÈRES »

Lorsqu’on cherche des sponsors pour ce genre de projet, rien de tel que répondre aux questions de l’animateur vedette de TF1 en passant par une émission diffusée en prime time.

« J’ai la chance de porter une robe sublime représentant une colombe. »

Tout commence quelques mois plus tôt lorsque Karen et Hélène, ces deux amies, étudiantes angevines, et copines de défilés, cherchent une idée pour réaliser leur rêve de tour du Monde en sac à dos. Elles croisent pendant un défilé de mode la route de Michèlle Gagnereau qui réalise une exceptionnelle robe arborant une colombe cousue de 2000 boutons de nacre. Année 2000, année culture de la paix, venait de déclarer Koffi Annan, le Secrétaire général des Nations Unies. La créatrice Michelle Gagnereau souhaitait concrétiser ce message de paix à travers son métier.

Défilé Mode Sans Frontières à Cholet, robe à partir de la voile d’Eric Dumont, Vendée Globe, © Etienne Lizembard

Hélène est alors la première à porter cette « robe de la paix » en final du défilé. La styliste angevine lui confie que sa création doit symboliquement partir dans les valises d’une délégation qui se rend bientôt à New York. L’idée surgit de suite. Et si on emmenait ta robe faire le tour du Monde ? Peux-tu en faire une autre pour mon amie ? Et si on demandait dans chaque pays traversé à un créateur de faire comme toi, une robe typique de son pays, qui symbolise la Paix ? Et si on organisait ensuite un grand défilé-spectacle de Mode avec toutes ces robes du Monde ? Et si on soutenait des associations humanitaires dans la couture grâce à l’organisation des défilés ? Mode Sans Frontières était lancé…

Défilé Mode Sans Frontières à Cholet, robe de Gilles Toure, Côte d’Ivoire, © Etienne Lizembard

Le temps de monter leur projet, chercher des partenaires tout en suivant leurs études, les deux jeunes filles commencent leur périple un an et demi plus tard. Première étape, New York. Le rêve se poursuit puisqu’elles ont la chance d’être accueillies aux Nations Unies par Madame Koffi Annan, qui leur apporte son soutien officiel. Les images de cette rencontre sont diffusées pendant l’élection Miss France pile un an après.

D’étape en étape, les deux ambassadrices traversent l’Alaska, le Mexique, les Antilles, la Guyane, le Brésil, le Chili, l’ïle de Pâques et enfin la Polynésie, sans imaginer le rôle que le fenua allait jouer dans sa vie quelques années plus tard. Roti Make et deux étudiantes de son école de couture sont les créatrices choisies en Polynésie.

Défilé Mode sans frontières à Cholet, robe de Tahiti de Roti Make, © Etienne Lizembard

« Je reprends mes études et passe à la Sorbonne un DESS Développement Coopération internationale et Action Humanitaire. »

Souhaitant obtenir un Bac+5, Hélène retourne sur les bancs de l’université, mais ajuste quelque peu son idée. Elle veut toujours travailler dans l’organisation de projets mais axés solidarité. Elle préfère orienter sa vie pour aider les gens qui en ont besoin. Elle obtient un DESS humanitaire qui l’emmène en Indonésie pour un programme dans le micro-crédit au sein d’une ONG anglaise.

« Les bateaux rentrent dans ma vie, et les idées se multiplient. »

Pendant son périple autour du Monde, Hélène rencontre également celui qui deviendra son mari et le père de ses deux garçons. Ils se rencontrent de l’autre côté de l’Atlantique en Guyane, et pourtant leurs familles françaises habitent dans la même région !

Lui est passionné de navigation. Jusque là, Hélène pas du tout. Ses parents sont des terriens, agriculteurs, mais la nature et la mer ont de nombreux points communs. Laurent lui transmet son amour pour la voile. Ils décident de réaliser un grand voyage en bateau et passent deux ans tout en travaillant à retaper un voilier de 15 mètres dans le port de Noirmoutier.

 

Défilé Voiles et voilages au Salon nautique de Paris, robe de mariée d’Hélène réalisée par Michelle Gagnereau et Antoine Cosneau, © Marjorie Barbereau
Défilé Voiles et voilages au Salon nautique de Paris, robe bateau de course en kevlar carbone, de Michelle Gagnereau, © Daniel Bodin

 

Hélène travaille alors à la Chaloupe dans l’organisation des Régates du Bois de la chaise, ce sont des régates de vieux gréements à Noirmoutier, et réfléchit avec son équipe à un nouveau concept : raconter l’histoire de la voile à travers la mode. Confier à 40 stylistes d’anciennes voiles (bateaux traditionnels, bateaux de croisière, bateaux de course…) en coton, dacron, kevlar, spectra… pour qu’ils en créent des robes. A chacun son histoire, ses miles parcourus sur la mer… et cette deuxième vie sur les podiums de «  Voiles et Voilages ». C’est d’ailleurs ainsi qu’Hélène portera sa robe de mariée plusieurs fois à chacun de ces défilés. En effet, sa robe est réalisée avec l’ancienne grand voile de son bateau par deux amis créateurs. Michelle Gagnereau réalise le bustier. Antoine Cosneau réalise la jupe.

Après Noirmoutier, ces créations se déplacent au Vendée Globe, puis à plusieurs reprises au Salon nautique de Paris, ou encore s’invitent sur les plateaux télé, comme Thalassa sur France 3. Autant de défilés auxquels le présentateur Laurent Boyer, amoureux de Noirmoutier prête sa voix dès qu’il le peut !

Défilé Voiles et voilages à Noirmoutier, robe en dacron d’Antoine Cosneau

NOUVEAU TOUR DU MONDE JUSQU’EN POLYNÉSIE

Avec son mari, Hélène entame en 2007 deux ans de voyage autour du monde à bord de leur voilier Mandragore. Les pays s’enchaînent avec des paysages plus beaux les uns que les autres : Cap Vert, Amérique du Sud jusqu’en Patagonie, Caraîbes, Panama, Galapagos… « A Tahiti, c’est encore plus beau » s’amuse à dire Hélène à son mari, qui comme elle, tombera amoureux du fenua.

« On s’installe en Polynésie, on a la chance de trouver du travail… »

Le chéri d’Hélène est ingénieur maritime, il trouve un poste localement, tandis que, par une agence d’intérim, elle intègre une agence de communication jusqu’au moment où une occasion se présente au moment de la transition de RFO vers Polynésie 1ère. Elle travaille à la communication puis au web comme éditrice web.

En 2016, Hélène est mutée à France 3 Côte d’Azur. Une très bonne expérience pour Hélène, moins bonne pour son mari à qui le fenua manque. Toute la famille déménage à Bordeaux. Hélène suit une formation de journaliste à l’IJBA1 pour compléter son cursus et enrichir son expérience.

Transatlantique en famille, à bord d’Orion

En famille, avec leurs deux garçons de 5 et 6 ans cette fois, ils réalisent une nouvelle traversée de l’Atlantique en famille. La carrière professionnelle de son mari ramène tout le monde en Polynésie.

TRAVAILLER AVEC DES ENFANTS : L’AVENTURE KID REPORTERS

Lors de son voyage, Hélène est en contact avec des écoles qui lui permettent de partager son aventure et faire rêver les enfants. Les enfants sont également l’une des passions d’Hélène.

« J’en arrive à un stade où je dois rebondir, entreprendre quelque chose… »

On l’a compris, Hélène ne s’éclate que dans l’action et les projets. Elle s’interroge sur ce qu’elle peut faire professionnellement, un projet qui pourrait allier le journalisme, la communication, et les enfants… C’est ainsi que lui vient l’idée de créer « Kid reporters » : permettre à des enfants de réaliser des reportages sur des thèmes qu’ils choisissent et les associer de bout en bout à la conception de reportages, depuis la recherche du sujet en passant par le tournage, le montage et le mixage. Hélène apporte son savoir et le matériel, mais laisse les gamins piloter un maximum d’opérations. L’un de ses premiers reportages concerne le fléau des sacs plastiques pollueurs de notre planète, et les mesures prises en Polynésie. Une problématique à laquelle les jeunes sont très sensibles. Un sujet surf avec des personnalités comme Steven Pierson, Michel Bourez est également en préparation.

Les Kid Reporters avec Michel Bourez

Les partenariats avec les médias sont en cours. Il y a fort à parier que vous découvriez très vite un ou plusieurs reportages réalisés par les apprentis journalistes.

Plus d’informations

Sur la page Facebook Kid Reporters

1 Institut de Journalisme de Bordeaux Aquitaine

Laurent Lachiver 
Rédacteur web

© Photos : Hélène Leroyer-Goulet

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