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Évasion

Poerava, la graphiste noctambule

Poerava, la graphiste noctambule

Publié le 28 septembre 2018

Poerava Piokoe, originaire des Marquises, est une graphiste de 26 ans installée à Papeete. Une fois ses journées de travail accomplies, Poerava aime fréquenter le monde de la nuit de l’underground tahitien. Femmes de Polynésie  a rencontré une artiste dans l’âme à la fois hédoniste et à l’activisme débordant.

Un talent artistique indéniable

Poerava Piokoe a fait sa scolarité sur Tahiti jusqu’à son bac avant de partir faire ses études supérieures à Montpellier pour y faire une licence d’arts plastiques, puis un BTS design graphique sur Aix en Provence. C’est à partir de là qu’elle a trouvé sa vocation. Poerava ne s’arrête plus, elle enchaîne avec un bachelor en design graphique. Mais le mal du pays guette, elle cherche immédiatement à revenir au Fenua.

« J’ai donc commencé à postuler sur Tahiti en tant que graphiste, bien heureusement j’ai directement trouvé un poste en tant que Directrice artistique. Une chance car en France je n’aurais jamais trouvé un tel poste aussi rapidement. Aujourd’hui je suis toujours directrice artistique, La vie ici, est nettement plus agréable que n’importe où ailleurs. C’est une fois partis qu’on se rend compte à quel point nous avons de la chance d’être ici. »

Poerava travaille chez Prox-i Marketing, qui est une agence de communication 360°. Elle réalise de la communication visuelle pour différentes entreprises et crée des visuels que ce soit pour du print, du web ou du digital. 

« Mon poste est vraiment très cool et l’équipe avec laquelle je travaille est vraiment au top. C’est quand même une petite fierté de se dire que les visuels que tu vas faire, vont vraiment être réalisés. Ce qui est génial aussi, c’est que tu peux laisser place à ta créativité. En France, le secteur d’activité dans lequel je suis est très fermé, je n’aurais jamais pu avoir le même poste à la sortie de mon école. Je le voyais déjà quand j’ai dû effectuer mes stages d’étude, déjà à ce moment-là, tu commences à galérer pour trouver une agence ou une entreprise qui veuillent bien prendre la peine de te « former ». »

Depuis toute petite, Poerava rêve de travailler dans un domaine artistique. Au début elle voulait être architecte d’intérieur avant d’étudier la piste de l’école des beaux arts et de constater que le monde de l’art est très fermé. Finalement, elle opte pour un compromis, en l’espèce le graphisme, une forme d’art au service des autres.

« J’adore tout ce qui se rapporte à l’art en général et j’aime aussi aider les gens, ce métier me permet de faire les deux à la fois. Cependant une nouvelle envie me vient depuis peu, celle de me tourner plus vers l’évènementiel car j’adore avant tout le monde de la nuit. »

Poerava 3
Portrait bis

Une passion noctambule pour l’underground du monde de la nuit

Par amour pour le monde de la « night » tahitienne, Poerava a fondé l’association « la chillerie » avec un groupe d’amis.

« Nous sommes partis du constat qu’il y avait un réel manque de lieux et de soirées diversifiées avec du bon son électro underground. On avait envie de soirées fun et conviviales, on a donc décidé de créer nos propres soirées ! Le premier événement « Casa De Party » a eu lieu au mois de juillet et il a marqué le début d’une belle aventure. »

Cette aventure humaine se renforce au fil des soirées avec un véritable esprit de cohésion qui soude le groupe. Pour Poerava, c’est aussi une aventure professionnelle avec les opportunités et le réseau qu’elle se constitue par ce biais.

« J’ai d’autres projets ! J’aimerais aussi me lancer dans le textile, je suis une grande fan de mode. Je souhaiterais créer ma propre marque de vêtement. Mais tout ça, c’est pour plus tard, il ne faut pas aller trop vite ! »

Aussi, Poerava nourrit le projet de former des lycéens au graphisme afin de transmettre sa passion et de dénicher des artistes polynésiens de talent, le futur Picasso ou le futur Pollock parmi les jeunes tahitiens, qui sait ?

« Je trouve que les Polynésiens sont des artistes en tout point, la danse, le chant, les tatouages, les gravures, etc… J’ai effectué, il n’y a pas très longtemps, une intervention au lycée professionnel de Raapoto justement en tant que directrice artistique et j’ai vraiment apprécié l’échange avec les élèves. Quelques soit mes projets ils visent vraiment à mettre Tahiti en avant, car notre culture est riche. Il faut croire en ses rêves, se donner toujours les moyens d’y arriver et surtout toujours faire de son mieux quoi qu’il arrive. »

Quand elle ne fait pas la fête, Poerava adore les sports de glisse comme le wakeboard ou le longboard mais aussi faire des randos au milieu d’une nature sauvage.

« J’adore voyager, me confronter à de nouvelles cultures, à de nouveaux paysages. C’est décidé, un jour, je ferai le tour du monde ! »

Plus d’informations

Sur la page Facebook La Chillerie

G. C.
Rédacteur web

© Photos : G. C. et Poerava Piokoe

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