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Redonner aux enfants un peu de joie et d’amour

Marie-Thérèse : redonner aux enfants un peu de joie et d’amour qui leur faisait défaut

Publié le 19 février 2018

 

Pour célébrer la journée internationale des Femmes, le 8 mars 2018 prochain, l’Association UFFO (Union des Femmes Francophones d’Océanie) a décidé à mettre en lumière 8 Femmes polynésiennes qui se distinguent dans différents domaines d’activités. Ces femmes remarquables par leur personnalité et leur force d’engagement, ce sont nos POERAVA, ou perles précieuses. Pour l’occasion, Femmes de Polynésie s’associe à cet événement qui les met en valeur.

Marie-Thérèse, appelée aussi Maité, a reçu la Légion d’honneur et la médaille de Tahiti Nui. Pourtant nous avons voulu la mettre en valeur, parmi les POERAVA de l’année 2018 pour sa personnalité et sa force d’engagement tout au long de sa carrière.

Si elle est aujourd’hui mère grand-mère comblée, la vie ne lui a pas fait que des cadeaux. Néanmoins, elle va de l’avant et fait face. Toujours sérieuse, souriante, attentive aux autres et positive, on se sent comme plus léger lorsque l’on parle avec elle 5 ou 10 minutes.

Son engagement professionnel

Maité a consacré l’essentiel de sa carrière professionnelle à l’enfance et à la jeunesse fragilisée. Elle est surtout connue du public parce qu’elle a été pendant 20 ans, la première et l’unique « administrateur ad-hoc »1 polynésienne.

Sa formation et ses premières expériences professionnelles l’ont préparée à ces fonctions délicates : un diplôme de Jardinière d’enfants (quel titre poétique !) en poche elle a travaillé à la crèche de Pirae comme puéricultrice, puis elle fut éducatrice au centre d’accueil Raimanutea ; elle s’est aussi engagée comme animatrice de centres de vacances.

Par la suite, Maité a exercé au service des affaires sociales sur un poste de terrain auprès des familles en difficultés, en même temps qu’elle reprenait ses études pour obtenir un DEFA de travailleur social. Son expérience lui a donné l’assurance et les compétences pour exercer avec force et autonomie les fonctions d’administrateur ad-hoc auprès du tribunal de Papeete.

Administrateur ad-hoc pour protéger les mineurs

Elle s’est occupée, avec bienveillance mais aussi engagement, d’accompagner les mineurs, le plus souvent des mineures, victimes de violences et de maltraitance lors d’une procédure judiciaire parce que la famille était dans l’incapacité de le faire, défaillante ou souvent elle-même à l’origine de l’agression. Avant, pendant le procès et après, Maité a protégé, apporté du réconfort, défendu (avec les avocats), des dizaines de petites victimes. En leur expliquant en quoi consistait la procédure, comment se déroulerait le procès. Étape essentielle pour espérer se reconstruire, affronter l’avenir et obtenir réparation du préjudice subi.

« Accompagner, assister et soutenir des enfants en grande souffrance est la plus belle des professions. 33 ans à les écouter, les comprendre et répondre à leurs besoins a été un engagement personnel. », dit-elle.

Et aussi :

« Redonner aux enfants un peu de joie et d’amour qui leur faisait défaut. »

Maité reconnaît aussi avoir été aidée dans sa mission particulière par ses collègues de la DAS, les avocats, les magistrats et les psychologues qui l’ont soutenue.

Selon elle, être une femme a été favorable à sa mission car les femmes ont une sensibilité forte à la souffrance d’un enfant et sont guidées par l’instinct maternel.

Son rayonnement s’est étendu au-delà puisqu’elle est conseillère municipale de la ville d’Arue, aujourd’hui en charge des affaires sociales et des personnes âgées. On le sait moins, Maité est aussi engagée dans le secourisme depuis plus de 30 ans et possède une qualification de technicienne en catastrophe.

Maité est donc bien une perle rare !

1 L’administrateur ad-hoc est désigné par un juge lorsqu’il y a un conflit d’intérêts entre un mineur et ses représentants légaux ou dans une procédure pénale lorsque ceux qui ont l’autorité parentale ne remplissent pas correctement leur rôle.

Armelle Merceron
Rédactrice web

© Photos : Marie-Thérèse Taero

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