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    Mode & Beauté

    Maruia, de comptable à styliste et couturière de renom

    Maruia, de comptable à styliste et couturière de renom

    Publié le 25 mai 2018

    Ancienne comptable, la créatrice Maruia Holozet s’est fait un nom dans le monde de la couture et du stylisme à Tahiti plusieurs fois récompensée lors des concours Miss Tahiti. Particulièrement reconnue pour sa virtuosité à modeler des robes « végétales », elle explore depuis peu de nouveaux horizons avec de l’assemblage de tissus colorés dont le fameux pareu. A l’occasion de la journée du pareu le 25 mai, elle organise un grand défilé « Enchanted Fashion Show » au Coco’s à Punaauia. Femmes de Polynésie a rencontré Maruia dans son atelier, une vraie caverne d’Ali Baba où elle crée des robes qui subliment la beauté de nos vahinés.

    Mettre son inspiration au service de la beauté

    Le déclic a été instantané. Maruia venait alors d’avoir son cadet, elle ne supportait plus les longues heures de travail dans un bureau à s’abîmer les yeux en tant que comptable. Sa décision fut quasi immédiate, elle voulait vivre de sa passion pour la couture et la mode. Depuis toute petite, son don pour la couture avait été repéré.

    « Ma mère me confiait une belle robe et me disait : tu peux en faire une copie pour tes sœurs ? Comme ça, pas de jalouses ! »

    Maruia se met alors à son compte et commence à coudre pour un cercle d’amies de plus en plus élargi. Puis, par le fruit du bouche-à-oreilles, sa notoriété monte en flèche. Sa spécialité est le « végétal », elle agrège des ornements végétaux aux robes qu’elle crée comme des fleurs locales, de l’écorce de bananier et des nervures de plantes. Elle maîtrise également à la perfection l’assemblage de tissus dont le pareu.

    « Ce qui me plaît, c’est mettre en valeur toute notre culture et notre savoir-faire polynésien dans une robe aux effluves du Fenua. »

    Maruia a été plusieurs fois récompensée lors des concours de Miss Tahiti dont celui de 2016 avec Vaea Ferrand. Cette année, ce n’est pas moins de six Miss qui l’ont contacté pour bénéficier de ses soins. Pourtant, toujours aussi méticuleuse et perfectionniste, elle a décidé de ne travailler que pour une seule Miss pour le concours du 22 juin prochain. Elle facture d’ailleurs ses robes au prix de 75 000 XPF largement inférieur au prix de la main d’œuvre nécessaire pour réaliser ses créations. Aujourd’hui, sa clientèle s’agrandit, aussi bien pour les concours de Miss que les robes de mariées, mais Maruia reste campée sur ses principes et ses valeurs.


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    « L’argent ne m’intéresse pas. J’ai au fond de moi un feu qui brûle, c’est celui de la passion et l’amour du travail bien fait. Et pour cela, je prends tout le temps qu’il me faut jusqu’à ce que la robe soit parfaite. »

    Une perpétuelle envie de créer et d’innover

    Toutefois, Maruia ne se repose pas sur ses lauriers. Elle prône une constante posture d’innovation et d’évolution.

    « Le Monde change, tout change. Alors moi aussi, j’essaie d’innover tous les ans. Cette année, je travaille avec des tissus encore plus colorés et je perfectionne mon travail manuel sur le végétal avec des bouclettes et des courbes originales. »

    Elle n’a pas peur d’être copiée car son inspiration lui est propre. L’inspiration ? Elle la trouve justement en allant dans la nature, en parcourant le Fenua à la recherche d’une fleur ou d’une plante et en allant arpenter les rues de Papeete afin de trouver le dernier tissu. Aussi, elle n’hésite pas à aller voir ce qui se fait ailleurs pour nourrir son inspiration.

    « Récemment, j’ai eu l’occasion d’aller au Canada à Québec chez des gens formidables. Ces rencontres forgent mon inspiration, la renouvelle sans cesse et me permettent de rester créative. »

    Enfin, Maruia ne pourrait se concrétiser sans l’investissement de tout « son clan », ses sœurs Teha (décoratrice), Rava (la « petite main » de Maruia), Tahia (chorégraphe), et sa belle-fille Rava qui s’occupe de la communication et du marketing. Aussi, sa petite-fille Onoheha, âgée de 6 ans, a le regard qui pétille quand elle regarde les robes dans l’atelier de sa grand-mère.

    « Aujourd’hui, je n’ai même plus l’impression de travailler. Je vis de ma passion. Pourtant ancienne comptable, je ne compte plus mes heures. »

    Mannequin : Maiti

    Plus d’informations

    Sur la page Facebook Maruia Création

    G. C.
    Rédacteur web

    © Photos : G. C.

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