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Juliet, la fromagère de Tahiti

Publié le 19 septembre 2018

Faire un camembert « made in Fenua » ? Juliet Lamy est une femme de défi. Arrivée sur le territoire il y a trois ans, elle a tout mis en œuvre pour réaliser son objectif. Aujourd’hui, « la fromagère de Tahiti » propose plusieurs fromages tels que le « Saint-tahitien », la tomme du Vent au poivre de papaye ou des fromages frais parfumés. Femmes de Polynésie  l’a rencontrée dans son laboratoire à Taravao.

LE REVE DE MANGER DU FROMAGE LOCAL

Après un passage dans une société de commerce équitable en France, Juliet a souhaité se rapprocher de la terre, du terroir et de ses produits. Direction l’Auvergne, le pays du fromage notamment du Saint-Nectaire et de ses cinq AOP (appellation d’origine contrôlée) où elle passe une année à apprendre le métier de la transformation laitière et des produits fermiers.

« En septembre 2015, je suis venue rejoindre mon tané à Tahiti. J’avais ma formation agricole sans vraiment savoir ce que j’allais faire à Tahiti. J’ai fait la rencontre le maître-fromager Olivier Poulard. Ce fut le déclic, grâce à ses conseils, j’ai compris que c’était possible, il a aidé à me lancer ! »

Reportage Femmes de Polynésie sur Juliet Lamy, fromagère de Tahiti. Taravao, le 23 juillet 2018.
Reportage Femmes de Polynésie sur Juliet Lamy, fromagère de Tahiti. Taravao, le 23 juillet 2018.
Reportage Femmes de Polynésie sur Juliet Lamy, fromagère de Tahiti. Taravao, le 23 juillet 2018.
Reportage Femmes de Polynésie sur Juliet Lamy, fromagère de Tahiti. Taravao, le 23 juillet 2018.

Juliet fait alors preuve d’une énergie impressionnante. Elle prend contact avec la ferme laitière locale, trouve un laboratoire pour effectuer ses premiers tests et participe au concours « création et développement d’entreprise » organisé par la CCISM où elle obtient le deuxième prix.

« J’ai passé un mois entier enfermée à faire des tests sur mon premier fromage, le Saint-tahitien, qui s’apparente à un camembert. C’est le fromage le plus difficile à réaliser, à la fois à pâte molle et fermentation lactique. Il est très fragile et sensible. C’était un peu ma traversée du désert, j’ai toujours gardé en tête que je pouvais le faire, que c’était possible. Et puis, j’ai enfin trouvé la bonne formule ! »

Reportage Femmes de Polynésie sur Juliet Lamy, fromagère de Tahiti. Taravao, le 23 juillet 2018.
Reportage Femmes de Polynésie sur Juliet Lamy, fromagère de Tahiti. Taravao, le 23 juillet 2018.
Reportage Femmes de Polynésie sur Juliet Lamy, fromagère de Tahiti. Taravao, le 23 juillet 2018.

Aujourd’hui, Juliet propose des Saint-Tahitien, des tommes et des fromages frais avec une gamme de parfums très variée comme des paillettes de mangue avec poivre de cassis. Elle produit en moyenne une centaine de fromages par semaine mais pourrait augmenter sa production si elle parvient à s’approvisionner avec davantage de lait.

« Je suis aujourd’hui au minimum de ma capacité de production, je serai capable de produire bien plus. J’ai les machines, le savoir-faire et l’énergie pour cela. Seulement, j’ai besoin de davantage de lait de façon hebdomadaire pour produire davantage. Pour l’instant, cela ne permet ni d’en vivre ni de me développer comme je le voudrais »

ETRE FROMAGERE, UN TRAVAIL DE LABORANTIN AU GRAND CŒUR

Juliet est une battante. Elle travaille énormément pour développer sa fromagerie.

« Être fromagère, ce n’est pas de tout repos. On ne peut pas prendre de vacances, le fromage ne va pas se retourner tout seul dans la période d’affinage[1] ! Dans mon laboratoire, je suis souvent seule et le contact humain lors des salons ou des soirées est primordial pour moi. Les compliments que je peux recevoir, ce sont mon carburant pour me motiver encore et encore ! ».

Juliet a pour projet de développer son entreprise en embauchant à terme et élargissant la gamme de fromages qu’elle propose.

« Je suis en train de faire un fromage affiné au rhum Manutea en partenariat avec la Cave de Tahiti. Mais chut, c’est un secret !»

Reportage Femmes de Polynésie sur Juliet Lamy, fromagère de Tahiti. Taravao, le 23 juillet 2018.
Reportage Femmes de Polynésie sur Juliet Lamy, fromagère de Tahiti. Taravao, le 23 juillet 2018.
Reportage Femmes de Polynésie sur Juliet Lamy, fromagère de Tahiti. Taravao, le 23 juillet 2018.

La vie d’une fromagère n’est pas un long fleuve tranquille et les tâches se succèdent les unes après les autres.

« La vie d’une fromagère, c’est 70 % de vaisselle, je passe beaucoup de temps à nettoyer mais aussi dans la fabrication, la vente directe, la compta, les mails et les livraisons. Mais quand on voit la satisfaction des clients, cela nous fait tout oublier. Et pourtant, faire du fromage à Tahiti, ce n’était pas gagné d’avance ! Il faut que les jeunes se disent que c’est possible : regardez autour de vous, soyez curieux, et demandez de l’aide. Des portes vont s’ouvrir devant vous ! »

1 En moyenne, il faut trois semaines d’affinage pour les fromages de Juliet après trois jours de fabrication en tant que telle.

Plus d’informations

La page facebook de la Fromagère de Tahiti

Où retrouver les fromages ? Dans la fromagerie de Juliet à Taravao dans les ateliers-relais de Taravao Afaahiti, route de Tautira côté mer : vente directe du lundi au jeudi (livraison possible).

En revente à la Cave de Tahiti (Papeete), Super U Tamanu Punaauia et Hyper U Pirae

Restaurant-hôtel :Casa Bianca, Les 3 Brasseurs, Le Méridien (Punaauia et Bora Bora), Conrad, The Brando.

www.lafromageredetahiti.com

Vini : 87336483

GC
Rédacteur web

© Photos : GC et Juliet

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